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Vos intentions de prière - Mai, Juin, Juillet, Août 2018

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Mc 10, 28-31

Marc 10, 28-31 En ce temps-là, Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. Beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers seront les premiers. » 
***
Ce passage m’a longtemps laissé un goût étrange. S’applique-t-il uniquement à ceux qui ont fait don de leur vie dans un sacerdoce ordonné ou un célibat consacré, excluant ceux qui resteraient englués dans des liens familiaux devenus sans objet ? Y aurait-il, comme chez les bouddhistes, le petit et le grand véhicule ? Lorsque, dans un autre texte, Jésus dit de façon abrupte à un jeune homme qui veut aller enterrer son père « laisse les morts enterrer les morts »[1], cela doit-il être pris au premier degré ? Faudrait-il abandonner un parent malade pour l’annonce du Royaume ? En réalité, il s’agit de tout autre chose. Il s’agit de
savoir agir comme Abraham, accepter la promesse sans savoir vraiment comment elle se réalisera, mais en confiance, larguer les amarres, pour voguer vers l’inconnu, et pouvoir y revenir avec, en offrande, tout le poisson que nous aurons pêché au large. Etre au large, c’est encore être avec les siens, dès lors. Les siens au sens large. Quitter le frère, la sœur, le père ne signifie pas se rendre coupable d’un abandon de poste contraire à l’Evangile mais que nous n’avons plus à leur égard un lien « clanique ». Car nous pouvons avoir une vision très propriétaire d’un frère, d’une sœur ou d’une terre (ou en être victime) alors que nous sommes invités à les recevoir comme un cadeau. Combien de relations familiales sont fondées sur des chantages affectifs ! Nous quittons le frère le père, la sœur possessifs et exclusifs que nous aurions tendance à être, nous quittons les nôtres en tant que refuge rassurant, prison dorée, l’enfermement confortable qui nous tente parfois, pour être cet envoyé à tous. Quitter cela fait de nous des êtres réellement fidèles, car libres, et parce qu’à partir de là, proches et moins proches ne sont plus des outils créés pour notre sécurité ou notre bien être, mais pour notre émerveillement. Nous comprenons que nous sommes là pour servir avec joie toutes ces merveilles qui nous entourent, ce qui fait de nous des icônes du Christ, ces « derniers » appelés à répondre pleinement à leur vocation humaine. 

 [1] Lc 9.60 

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