Chaque 31 mai, l'Eglise catholique célèbre comme une fête "la
Visitation". Cet événement, raconté dans la Bible (Nouveau Testament),
rappelle les retrouvailles de la Vierge Marie avec sa cousine Elisabeth,
alors que les deux femmes sont enceintes. Marie attend Jésus, le Fils
de Dieu, en son sein, et Elisabeth attend Jean-Baptiste...
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de
la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua
Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant
tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix
forte : «Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes
entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon
Seigneur vienne jusqu'à moi ? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de
salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent
dites de la part du Seigneur».
Marie dit alors : «Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en
Dieu mon Sauveur. Il s'est penché sur son humble servante ;désormais
tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des
merveilles ;Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux
qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les
superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les
humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains
vides. Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour, de la
promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à
jamais».
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.
***
Extraits d'un
discours du pape Benoît XVI lors de la célébration mariale pour la
conclusion du mois de mai au Vatican en mai 2005
"Aujourd'hui en particulier, à travers la liturgie, nous nous
arrêtons pour méditer le mystère de la Visitation de la Vierge à sainte
Elisabeth. Marie se rend chez sa cousine âgée Elisabeth, que tous
disaient stérile et qui en revanche était parvenue au sixième mois d'une
grossesse donnée par Dieu (cf. Lc 1, 36), alors qu'elle porte dans son
sein Jésus qui vient d'être conçu. C'est une jeune fille qui n'a pas
peur, parce que Dieu est avec elle, Dieu est en elle (...).
D'une certaine façon, nous pouvons dire que son voyage a été -
souligne le pape Benoît XVI - la première "procession eucharistique" de
l'histoire. Marie, tabernacle vivant de Dieu fait chair, est l'arche de
l'Alliance, dans laquelle le Seigneur a visité et racheté son peuple. La
présence de Jésus la comble d'Esprit Saint. Quand elle entre dans la
maison d'Elisabeth, son salut déborde de grâce: Jean frémit dans le sein
de sa mère, comme percevant la présence de Celui qu'il devra bientôt
annoncer à Israël. Les fils exultent, les mères exultent. Cette
rencontre imprégnée par la joie de l'Esprit, trouve son expression dans
le chant du Magnificat.
N'est-ce pas également la joie de l'Eglise, qui sans cesse accueille
le Christ dans la sainte Eucharistie et l'apporte dans le monde à
travers le témoignage de la charité active, emplie de foi et d'espérance
? Oui, accueillir Jésus et l'amener aux autres est la véritable joie du
chrétien!
(...) Chers frères et soeurs, suivons et imitons Marie, une âme
profondément eucharistique, et toute notre vie pourra devenir un
Magnificat (cf. Ecclesia de Eucharistia, n. 58), une louange de Dieu.
Que ceci soit la grâce qu'ensemble, nous demandons tous à la Très Sainte
Vierge, en conclusion du mois de mai".
Benoît XVI
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