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Vos intentions de prière - Mai, Juin, Juillet, Août 2018

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Assomption de la Vierge Marie



Livre de l'Apocalypse 11,19a.12,1-6a.10ab.
Psaume 45(44),11-12a.12b-13.14-15a.15b-16.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,20-26.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-56.
***  
  
Quand on lit ces textes, c’est la dominante de la joie qui transparaît.


Ce sont de bonnes nouvelles, et les bonnes nouvelles se communiquent, elles provoquent des déplacements, des voyages, pour les partager.


Les bonnes nouvelles se rencontrent, s’échangent, se partagent, comme la visite de Marie à Élisabeth.


Voilà pour la tonalité de cette célébration ; il s’agit bien d’une fête. La fête de l’Assomption.


La joie et les bonnes nouvelles dans ces textes ont pour origine le fait que Dieu tienne parole ; il réalise ce qu’il promet.


À partir de la venue du Christ, ce que Dieu réalise se manifeste surtout dans notre existence, dans notre corps, c.-à-d. en nous ! Nous ne pouvons pas passer à côté. C’est une réalité qui nous concerne en premier lieu.


C’est comme le fait d’attendre un enfant, il s’agit d’une réalité extrêmement concrète, d’après ce que racontent les gens !


Et puisque Dieu tient parole, alors nous pouvons nous fier en lui !


La joie qui émane de ces récits vient encore du fait que les personnes qui sont concernées, en premier lieu, Marie et Élisabeth, ces personnes sont entrées dans l’histoire de Dieu, elles sont entrées dans le mouvement qu’est la vie de Dieu.


Et l’Assomption, selon la tradition, traduit le fait que Marie, en tant que mère du Seigneur, la theotokos des orthodoxes, est entrée dans l’histoire de Dieu, ou est entrée dans la gloire de Dieu.


La tradition orthodoxe insiste sur la douceur de la mort de Marie, tel un endormissement. D'où ce terme de Dormition. Il n’y a pas de dogme de la Dormition chez les orthodoxes, mais c’est tout comme.


Immaculée Conception et Assomption sont liées. Les orthodoxes disent que c’est la vocation de Marie, c.-à-d. que sa vie a correspondu à sa vocation.


Les catholiques disent que Marie est immaculée par sa conception et sa naissance, c’est-à-dire par sa vocation. Mais comme les catholiques veulent couler cette pensée dans le marbre, ils en font un dogme, parce qu’il y a des esprits libres qui pensent différemment. Chez les orthodoxes, pas besoin de dogme pour quelque chose que tout le monde croit et accepte comme une évidence. Ce sont là des différences culturelles.


Cette joie de Marie dont on perçoit le signe lors de la Visitation à Élisabeth, et dont le peintre Arcabas traduit magnifiquement la teneur, cette joie donc vient de l’action de Dieu.


Ce n’est pas la joie qui éclate, comme éclate la clameur lorsque votre club de football fétiche marque le but de la victoire.


Non, c’est quelque chose de différent. On ne devient pas non plus une « personne joyeuse », une personne d’humeur joyeuse, puisque ce n’est là qu’un trait de caractère.


Cette joie est plutôt un feu intérieur, mais un feu qui ne nous consume pas ; au contraire, c’est un feu qui nous conforte et nous réconforte.


La joie qui vient de Dieu confère de l’assurance ; l’assurance de celui dont le fond est bien posé, l’assurance de celui dans le fondement est bien mis, consolidé, renforcé ; d’où la quiétude qui peut nous habiter.


Paul parle de la victoire sur la mort comme étant le dernier ennemi qui sera anéanti.


L’Assomption, selon la tradition, nous parle de cette victoire à sa manière.


Si nous voyons les choses depuis la joie qui vient de Dieu, c.-à-d. par ce qu’il réalise en nous, alors nous pouvons dire que la victoire sur la mort, c’est de connaître la joie particulière que Dieu procure, c.-à-d. de connaître Dieu par le biais de son empreinte, de son sceau. En d’autres termes, c’est avoir le plein avant-goût de la présence de Dieu à soi.


Et depuis ce plein avant-goût de la présence de Dieu à soi, alors la mort cesse d’être un ennemi redoutable.


L’intuition d’une vie après la mort est probablement aussi vieille que l’humanité, au moins depuis le paléolithique supérieur.


Mais une chose est l’intuition, autre chose est la réalité, même si l’intuition est tenace.


En fait, quand on réfléchit à la chose à tête reposée, on en vient à se demander si notre désir porte uniquement sur la vie après la mort, ou ne porterait-il pas plus fondamentalement sur la rencontre avec plus grand que nous, puisque nous sommes faits pour la rencontre, nous sommes faits pour la relation.


Et pouvoir dès ici-bas, initier cette relation, de commencer cette rencontre, voilà qui est proprement la joie particulière que seul Dieu peut communiquer et qui nous fait aspirer à la plénitude de la participation à la joie divine.



Prions le Seigneur, pour qu’au cœur de notre vocation particulière, la joie de Marie, manifestée dans la Visitation à Élisabeth, soit la nôtre.



Amen.

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