Merci à l'auteur de cette photo
C’est
cet amour du Christ pour l’humanité qui a étreint Jean-Marie Vianney quand il a
vu et connu les hommes auxquels il était envoyé. C’est cet amour qui a animé le
don sans retour de sa personne, jour et nuit, au service de la pauvreté
humaine, pauvreté ordinaire contre laquelle il s’efforçait de lutter, mais plus
encore pauvreté morale de générations qui avaient grandi sans avoir été
réellement éduquées à une vie d’enfants de Dieu. C’est cet amour qui l’a comme
« vissé » au confessionnal pour être le ministre de la réconciliation
et de la paix des âmes.
C’est
ce même amour qui nourrit l’action de l’Église en notre temps. C’est ce même
amour qui la pousse à engager ses membres dans les luttes, sans cesse à
reprendre, contre les misères qui affligent l’humanité. C’est ce même amour qui
l’anime quand elle se prononce sur les grandes questions auxquelles est
confrontée l’humanité dans notre temps. C’est en regardant les foules
« comme des brebis sans berger » qu’elle s’engage pour rappeler la
grande vocation de l’humanité à devenir partenaire de Dieu et qu’elle rappelle
les conditions nécessaires à l’accomplissement de cette vocation.
C’est
au nom de cet amour que des hommes et des femmes, emplis de l’Esprit-Saint,
choisissent d’engager leur vie dans les différents domaines de la vie sociale
et politique pour faire progresser la justice et le droit, même si, pour cela,
ils doivent renoncer à bien des satisfactions légitimes. C’est au nom de cet
amour que certaines et certains répondent à l’appel du Christ à tout quitter
pour le service de l’Évangile en étant consacrés dans la vie religieuse. C’est
au nom de cet amour que des hommes répondent généreusement à l’appel de Dieu
pour devenir les prêtres et les diacres dont l’Église a besoin pour accomplir
sa mission.
[…]
Aujourd’hui encore, je crois,
-et nous croyons-, que l’amour invisible de Dieu est plus puissant que les
détresses visibles de notre Église. Aujourd’hui encore, l’amour invisible de
Dieu est capable de séduire le cœur de jeunes hommes généreux pour se mettre au
service leurs frères. Aujourd’hui encore, Il appelle à se mettre à son service
pour « guérir toute maladie et toute infirmité. » Ne fermons pas nos
cœurs à la pitié pour le monde ! Ne prenons pas notre parti de la
situation telle qu’elle nous apparaît ! Faisons confiance à l’amour et
misons nos vies sur l’amour. Prions avec foi pour que le Maître de la moisson
envoie des ouvriers pour la moisson.
Cardinal Jean Vingt-Trois http://www.paris.catholique.fr/743-Homelie-pour-la-fete-de-Saint.html
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