Livre de l'Ecclésiaste 1,2.2,21-23.
Psaume 95(94),1-2.6-7.8-9.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 3,1-5.9-11.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,13-21.
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Les textes du jour évoquent un
dilemme dont nous n’avons présentement que l’un des éléments, à savoir le fait
de faire fructifier. Le second élément étant bien entendu le don initial ou le
talent reçu qui nous permet de déchainer notre créativité pour démultiplier,
innover, inventer, partager, en un mot, apporter notre contribution au monde, afin
de le mettre en mouvement, pour rendre le sourire au monde jusque dans ses
derniers recoins.
Néanmoins, cette logique n’est pas
universellement acceptée. On entend aussi et surtout le talent reçu comme
l’opportunité de s’enrichir, d’accumuler, de bâtir un empire, de devenir un
magnat, etc. Vanité, dit le Qohèleth ?
On sent bien dans ce dilemme qu’il
s’y joue quelque chose d’essentiel dans l’existence humaine, et qu’on est sur
une ligne de crête.
Les bons sentiments ne suffisent
pas pour durer dans l’altruisme, surtout si l’on n’est engagé qu’en son
nom propre. Auquel cas, il apparaîtra
assez vite que notre contribution ressemble fort à une goute d’eau dans la mer.